2008 Polaris Predator 90 Rose Essai

2008 Polaris Predator 90 Rose

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Nous avons transporté dans notre camion de très nombreux quads, et il n’est pas rare que des passants les remarquent et posent des questions, surtout s’il s’agit d’un nouveau modèle. La plupart du temps, ce sont les gars qui le remarquent, mais récemment ce fut différent lorsque nous transportions un 2008 Polaris Predator 90 rose. Mères ou filles, elles voulaient toutes en savoir plus sur ce quad rose « de fille » et leur réaction était le plus souvent : « Il est tellement mignon, j’en veux un ! » C’est ce qui se fait de mieux pour attirer l’attention féminine depuis l’invention du chiot. Polaris a misé juste.

Partout au pays, des dames de tous âges roulent en VTT autant que leurs collègues masculins. Le VTT est un sport très mixte. C’est l’habileté qui compte et plusieurs coureuses sont très compétitives. Prenons par exemple Corry, qui travaille au magazine ATV Illustrated, et qui ne donne pas sa place sur une piste de motocross. Elle est agile, pas peureuse et elle file vite, mais elle n’en serait pas là sans beaucoup de pratique, et comme dans tout sport, il faut bien commencer quelque part. En concevant ce Predator rose, Polaris voulait surtout aider les jeunes filles à entrer dans le monde hors route sur un véhicule qui les attire un peu plus. Avouons que la plupart du temps le marketing est orienté vers les gars, et une fille qui participe aux courses doit piloter un quad masculin, porter des vêtements masculins et s’en accommoder. Heureusement, quelques rares compagnies offrent des vêtements spécialisés pour dames, mais aucun fabricant ne proposait jusqu’ici un quad orienté pour elles.

Le pouvoir féminin

Polaris a d’abord lancé son quad rose en tant qu’édition limitée en 2007, en le nommant Predator 90, mais la réponse fut si enthousiaste qu’il figure maintenant dans la gamme officielle 2008 en tant que membre de la famille Outlaw. Sa plateforme de base est celle du Sportsman 90, la différence étant la carrosserie. Ce concept semble fonctionner car Polaris a écoulé de pleins bateaux de VTT pour jeunes depuis quelques années, et elle demeure en tête de ce créneau. On peut effectivement parler de bateaux, car les VTT pour jeunes de Polaris arrivent vraiment par la mer ; si leur fiche technique et leur fabrication sont supervisées par Polaris, ils sont usinés à Taiwan, ce qui permet d’en abaisser le prix. Cela se fait très souvent dans ce créneau et pratiquement toutes les marques délèguent leur production de petits modèles à quelques fabricants taiwanais qui peuvent respecter les normes de qualité. Pas étonnant qu’ils se ressemblent tellement.

Bien plus, en visitant ces usines, nous avons vu des modèles identifiés de grandes marques japonaises et nord-américaines s’avancer sur la même chaîne de montage au même moment. En bout de ligne, ce sont leurs couleurs et leurs collants qui les distinguent. Plusieurs modèles sont identiques, mais il est formellement interdit de photographier cette chaîne de montage. Du point de vue du fabricant, cela se défend bien, mais de celui du client, la créativité et le développement sont limités.

L’évolution majeure survenue depuis quelques années dans le monde des VTT pour les jeunes, c’est la venue de la combustion à 4 temps en raison des nouvelles normes antipollution. Il s’agit donc ici d’un moteur de 89 cc alimenté par un carburateur Keihin de 16 mm. Une transmission à courroie variable transfère la puissance à une chaîne conventionnelle et à un pignon muni d’un protecteur. La suspension des VTT pour les jeunes est habituellement assez mince et on trouve ici à l’avant un simple bras triangulaire avec débattement de 5 pouces, et à l’arrière un bras oscillant sur mono-amortisseur à débattement de 6 pouces. Comme sur les autres marques, les amortisseurs sont peu ajustables, mais ceux du Outlaw 90 ne sont ni trop durs, ni trop mous et ils fonctionnent mieux que plusieurs concurrents. Sur les quads pleine grandeur, la pression des pneus est vitale pour la maniabilité et la conduite et, en raison de leur genre de suspensions, c’est encore plus vrai pour les modèles juvéniles. Le petit Outlaw est chaussé de pneus de 19 po à l’avant et 18 po à l’arrière, et pourvus de freins à tambour. Son châssis en acier semble de très bonne qualité. Une visite au Salon annuel d’Indianapolis fait parfois frissonner devant la qualité consternante de certains produits fabriqués en Chine, mais pour sa part le Outlaw semble très bien fait. Bon assemblage, bonne finition, les soudures sont propres, les câbles sont bien dissimulés, la carrosserie et la selle sont harmonieuses. Il pourra résister à tous les mauvais traitements !

Nous sommes toujours soucieux quant à la sécurité, tout comme les ingénieurs de Polaris, surtout pour les quads pour les jeunes. Le fabricant surpasse toutes les normes gouvernementales à ce chapitre. Le Outlaw 90 (comme les autres modèles Polaris pour enfant) est pourvu d’un dispositif de contrôle de vitesse réglable par le parent selon les progrès du jeune pilote. Il possède aussi des phares de jour, des marchepieds, des boucliers anti-chaleur, et même une clé de contact amovible qui assure que le véhicule restera au garage lorsque les parents ne peuvent le superviser. Un long drapeau améliore sa visibilité pour les autres usagers de la piste, ce qui est très important dans les zones publiques. Polaris propose aussi un casque approuvé DOT assorti au quad rose et, cette année, s’y ajoute même un chandail appareillé. On veut simplement que les jeunes soient en sécurité en famille. Polaris mérite un coup de chapeau pour cela !

Betsie s’y promène

On n’a pas mis longtemps à trouver quelques jeunes filles prêtes à essayer le Outlaw 90. Avec sa couleur rose et ses jolis dessins, toute une école élémentaire s’y précipiterait. Mais nous voulions quelqu’un de spécial et c’est pourquoi nous avons demandé à Betsy Arens. Elle a de l’expérience en VTT, ce qui est préférable pour l’évaluation, les photos et la prudence. Quand elle a enfilé son costume de randonnée et qu’elle s’est installée au guidon, ses longs cheveux au vent, on savait que tout serait parfait. Elle a repris plusieurs fois la même section jusqu’à ce que nous ayons de bons clichés. Après l’expérience, elle commenta « Je trouve que le Outlaw 90 est très bien. Je m’y sens à l’aise, les commandes sont à ma portée, je peux le manier facilement. Je pense que la vitesse était bonne pour l’instant car je me sentais plus en sécurité. C’est amusant et je pourrai le conduire encore quelques années. J’en veux un ! »

Quoique Betsie ait bien apprécié sa promenade, on doit souligner certains points avant que vous ne couriez chez le concessionnaire. Bien que le Outlaw 90 soit pourvu d’un démarreur électrique efficace, lorsqu’il reste au repos plusieurs jours, il peut démarrer plus difficilement pour une question d’arrivée d’essence. Il y a bien un bouton de volet de départ sur le guidon, mais nous avons dû employer un petit truc, soit pincer le snorkel en caoutchouc d’arrivée d’air dans la boîte à air, puis relancer le moteur. Cela est plus efficace que l’étrangleur, mais ce problème est plutôt embêtant et assez courant sur les véhicules importés, souvent affectés par un ou deux petits inconvénients. Nous avons essayé de le relancer jusqu’à ce que la batterie se vide, mais lorsque le moteur était réchauffé, il démarrait ensuite parfaitement. Polaris aura avantage à changer le carburateur ou ses réglages afin de régler ce problème. Sans compter que de nous observer mettre la batterie à plat, puis s’esquinter à sortir le chargeur alors qu’on veut simplement aller faire une petite randonnée, ce n’est pas très bon pour le développement du vocabulaire d’une enfant. L’autre élément qui nous incommode n’est pas de la faute de Polaris mais bien celle des restrictions gouvernementales de la vitesse. Tous les VTT pour enfants doivent se conformer à deux normes restrictives, la première étant le réglage à la livraison par le concessionnaire et le deuxième en mode non restreint. Polaris doit donc s’assurer que le véhicule ne dépasse pas les 15 milles à l’heure dès l’achat, et elle y parvient par un circuit limiteur de révolutions intégré à l’allumage électronique. Celui-ci coupe momentanément l’allumage de temps en temps, avec pour résultat qu’un peu d’essence tombe bien dans le moteur mais est brûlée dans l’échappement au lieu du cylindre. Ça marche, mais le bruit de « woosh » qui en résulte dérange un peu. Mais il y a un moyen de contourner cet état de chose et, comme bien d’autres gestes discutables, on le trouve sur internet. C’est un simple changement après lequel le petit moteur fonctionnera bien mieux, mais assurez-vous d’abord que Junior est assez habile pour maîtriser ce regain de vitesse.

Chez grand-maman

Le Outlaw 90 sait se faire aimer. Ses commandes sont simples à comprendre et bien placées ; son assemblage et sa finition sont bons, il est fidèle et son moteur ronronne comme un chaton. Pour la jeune fille qui veut avoir la joie de suivre sa famille dans les sentiers, le Outlaw 90 « Power Pink » saura lui plaire. En prime, il y a peu de chances que le grand frère le lui chipe. Barbie ne sait pas ce qu’elle manque !

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